De Edmonton, Ab à Dawson Creek, BC.
Ce matin, on se lève tôt et on quitte la ville. Enfin en route. Nous prenons la route 33 direction nord vers Slave Lake.
Et c’est ici que nous voyons notre premier grizzli (et le seul à date): Celui sur l’enseigne…
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Une pause lunch près de la rivière Assiniboine.
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Nous traverson Swan Hills sans nous arrêter de peur d’être accidentellement contaminé. Voyez-vous, les gens disent que Swan Hills brille dans le noir depuis qu’elle est l’hôte de: « la seule installation de ce genre au Canada et l’une des rares au monde. »
En fait, l’usine de traitement des déchets dangereux de Swan Hills a: « disposée sécuritairement de plus de 295,000 tonnes métriques de déchets dangereux et plus de 2000 types de déchets différents ». Le mot clé étant bien sûr sécuritairement.
Mais est-ce que Swan Hills brille vraiment dans le noir? On ne le saura jamais parce qu’on a pas du tout l’intention d’attendre la tombée de la nuit ici…
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Il fait 28 deg. C à Faust, Ab. sur les rives de Lesser Slave lake. Je croyais que le nord de l’Alberta était sensé être froid !?!
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YIKES! Je pense que je me suis stationné trop près de l’eau !
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Est-ce que je vous ai dit qu’il faisait chaud dans le camion? 38*C = 100*F
La température intérieure (indoor) fait référence à l’intérieur de la cabine et la température extérieure (outdoor) réfère à la température à l’intérieur du réfrigérateur, où on placé le capteur/émetteur. Admettez que c’est brillant.
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À Falher Ab, on s’arrête pour la nuit et on profite d’un coucher de soleil/lever de lune à 10:00 pm. Aaaah cool !
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C’est étrange comme nous voyons beaucoup plus de paysages « style prairies » ici, dans le nord comparativement à ce qu’on a vu dans le sud des plaines…
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Le « nouveau » moteur de No4 ronronne comme un chaton. D’un autre côté, il « tire » aussi comme un chaton mais il nous amène néanmoins en Colombie Britannique. Cool. On est heureux.
Juste avant Dawson Creek, on fait un petit détour pour passer par une petite ville au nom bizarre:
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Selon la gentille dame du visitor center, le chef de tribu qui régnait jadis sur l’endroit et qui lui a donné son nom avait vraiment… Un pouce coupé…
Tout ici est pouce quelque chose:
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Une autre dure journée pour le barbier de Pouce…
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Dawson Creek. Le début de l’Alaska highway. Tout à coup, il me semble que notre aventure à nous aussi ne fait que commencer.
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Quelques scènes de tous les jours à Dawson Creek:
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Une visite à la « Alaska highway house » et le visionnement du film « Building the Alaska highway » est un must absolu. Un film très bein fait par PBS. Une fois sur LA route, on peu vraiment apprécier l’ampleur de défi relevé. Construire 1500 miles (2400 kms) de route à travers une région sauvage et totalement inhospitalière, en 1942. Et le faire en 8 mois seulement ! Impressionnant!
Ce n’est pas à tous les jours que nous pouvons trouver un site isolé et près de l’eau pour camper. Ici, à Dawson Creek, il y a bien quelques RV parks mais ce n’est pas pour nous. Nous dormons à l’arrière d’un centre d’achat en rénovations. On stationne près de deux containers remplis de résidus de construction contenants de l’amiante. Ai-je besoin de vous dire que l’endroit est très, très tranquille? Aussi tranquille que le plus reculé des campgrounds!
Le lendemain matin, nous tombons sur un groupe de fanatiques de vieilles Volvos:
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Nous avons la chance de placoter avec quelques uns d’entre eux et ils nous apprennent qu’ils font le même voyage que nous mais en direction opposée. De l’Amérique du sud vers l’Alaska. La partie sud-Américaine de leur voyage s’est déroulée il y a 2 ans. Cette fois-ci, ils sont partis du Panama.
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Le hic c’est que eux, il ont un total de 6 semaines pour faire le trip. Incluant le temps d’expédier les autos de Hollande aller-retour !
C’est plus un rallye. Presqu’une course.
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L’Alaska highway.
Et nous voilà partis ! C’est un drôle de feeling. Dans un sens, on se sent comme si on faisait partie intégrante de l’histoire. Ou plutôt on dirait que l’on revit une page de l’histoire juste en voyageant sur cette route. Peu importe, c’est un bon feeling.
Sur la route, le seul pont original qui soit encore debout et en opération: (Construit en 1942)
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Et la vue à partir de ce pont:
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OK donc, la route est belle et tout mais le paysage est un peu décevant excepter pour quelques spots intéressants qui, malheureusement, ne durent
pas.
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Quand on Cuise à 85 km/h, le temps vient un peu long. Man, je n’aurais jamais pensé m’emmerder sur l’Alaska Highway…
Et c’est alors qu’on aperçoit ces types, sur le bord de la route qui nous font de grands signes pour qu’on s’arrête aussi.
C’est l’une des équipes de Volvos. C’est leur équipe de tournage. Sont-ils en panne? Ont-ils des problèmes?
Bien sûr que non.
Ils veulent qu’on s’arrête parce qu’ils veulent nous interviewver!
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M: « Vous voulez rire! C’est vous qui faites un voyage de fous, bien plus que nous. Je devrais vous interviewver VOUS ! »
Mais ils ne m’entendent pas et nous interview anyway!
Après l’entrvue, c’est plaisant de jaser avec des trippeux des vieilles voitures et de voyages. Leurs bagnoles sont différentes mais la flamme est la même.
Plus tard, à Fort Nelson, nous les revoyons alors qu’ils ont envahi le motel Super 8 du coin.
Des rangées complètes de vieilles Volvos: (Ils sont environ 60 voitures)
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No4 se console en attirant l’attention d’au moins UN curieux…
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Bien aimé leur slogan: « Arrêtez de vieillir, commencez à vivre »
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Nous quittons nos nouveaux amis et sortons de la ville pour camper.
Notre spot près de Ft-Nelson, BC. (Ça plante le spot de Dawson Creek pas à peu près!)
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Le lendemain, le paysage change pour le mieux, enfin.
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Pause lunch ici? Hummmouais, ça pourrait faire l’affaire…
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On croirait qu’un grizzli pourrait sortir d’entre ces arbres à tout moment. Un paysage sorti directement d’un documentaire de National Geographics.
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Intéressant quand tu vois cette affiche:
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…Suivie de cell-ci… Sur ton terrain de camping!!
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À Liards hot springs, on s’arrête pour la nuit et on profite d’une bonne baignade dans les sources thermales naturelles. L’eau ici peu atteindre jusqu’à 52*C (125*F). Parfait pour relaxer après une loooooooongue journée de Cruising.
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Il me semble qu’ils auraient pu conserver un cachet « naturel » pour cet endroit, par contre… Surtout que ce gros building sert exclusivement de vestiaire…
Joli, quand même.
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La place est pleine à craquer. Mais heureusement on nous permet, comme à plusieurs autres campeurs d’ailleurs, de passer la nuit dans le parking.
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Jour 21 (déjà?!?) du voyage. À peine sortis du campground, nous rencontrons ce type:
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Il paraît qu’un troupeau complet de bisons vit sur l’accotement de l’Alaska highway juste au nord de Liards hot springs!
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M: « Je me demande si on a du service cellulaire ici? »
F: « Es-tu sérieux? Même Mme Garmin ne sait plus où on se trouve! »
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Et tout à coup, Boom: Welcome to Yukon!
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Contact creek.
Un endroit à haute teneur historique puisque c’est ici que l’équipe de construction du nord de l’Alaska highway a rencontré celle du sud. En effet, la construction étant partagée en plusieurs sections, le moment où les deux équipes se sont rencontrées est devenu le moment où l’impossible est devenu réalité. À cette époque, le petit camp en bois rond sur la photo appartenait à un trappeur. Il a saisi l’opprtunité et à installé des pompes à essence sur sa propriété. Sa femme vendait de l’essence aux premiers voyageur pendant que lui allait trapper.
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La business roule depuis 1942 !
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On arrive à Watson Lake et à la fameuse « forêt d’enseignes ». Pas vraiment sûr de comment tout ça a commencé mais voici une place où des voyageurs de partout sur la planète s’arrête. Si ce n’est pour y planter sa propre affiche/enseigne, c’est au moins pour admirer la mosaique!
Plus de 78,000 enseignes de partout dans le monde au dernier décompte, en 2013 (elles sont comptées une fois l’an, à la fin de la saison touristique). Bizarre et drôle à la fois!
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J’ai pas pu. J’ai vraiment pas pu m’en empêcher. Il fallait que j’en installe une bien à nous. Peu importe comment fou ou quétaine vous croyez que c’est. Il le fallait.
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Bientôt; l’Alaska, la dernière frontière.
À suivre…