Les prairies Canadiennes:
Pas tout-à-fait ce à quoi vous vous attendiez, n’est-ce pas?
Même chose pour nous. Le Canada est un grand pays très diversifié mais nous sommes surpris par la diversité de paysage à l’intérieur même de chaque province. Comme tout le monde, pour nous, prairies signifiait d’immense champs couvert de blé doré à perte de vue.
Pantoute!
Le sud des provinces centrales est effectivement orienté vers la culture du blé et des céréales en général mais le nord se révèle être magnifiquement différent avec des collines tapissées de fleurs jaunes (canola)…
…Ou bleues (lin) à ce temps-ci de l’année.
À Minnedosa, Manitoba, on rencontre Richard qui nous renseigne à propos des « slews » et des « Saskatoons »!
M: « Euhhh, je pensais que c’était une ville moi, Saskatoon? »
R, avec un sourire: « Oui, ça l’est dans l’ouest. Mais les Saskatoons (Amélanches) sont aussi un fruit semblable à un bleuet qui pousse sur un petit arbre plutôt qu’un buisson »
R: « Je cultive ce délicieux fruit depuis 16 ans maintenant. »
Il poursuit notre éducation et, tout en marchant vers son autre récolte (les cerises), nous fait découvrir une autre spécialité locale; les « slews ».
R: « Peu de gens les connaissent sous ce nom mais ici, dans le nord des prairies, nous appelons « slews » les étangs formés dans les champs par la fonte des neiges ou par les pluies abondantes d’été. »
Et voilà les amis; Une autre exclusivité pour vous gracieuseté de Landtrek: Les Slews!
Richard nous apprend aussi que des bisons sauvages vivent en totale liberté dans le nord du Manitoba!
Malheureusement, ce que nous avons vu qui se rapproche le plus d’un bison est ceci: De la crotte officielle de bison sauvage.
Après notre leçon sur les exclisivités des prairies, Richard rempli notre petit contenant à ras-bord de Saskatoons qui nous rendront heureux en chemin vers Saskatoon (la ville…)
Merci Richard. Très apprécié.
On souhaiterait pouvoir arrêter et visiter toutes les petites villes semblable à Minnedosa en route pour l’Argentine car c’est vraiment là où il faut aller pour établir un contact avec les gens et faire l’expérience des similarités et différences entre leurs vies, leurs réalités et les nôtre. Malheureusement, la retraite ne serait pas assez longue pour profiter de toutes les petites villes d’ici à Ushuaia.
De retour sur la route et maintenant en Saskatchewan;
Une pause rafraîshissante très bienvenue (toujours autour de 30*C ici):
Un coucher de soleil cool:
Et un bar plutôt cool (oui, c’est ouvert):
Nous voici à Edmonton, Alberta. Nous sommes lundi et tout est fermé car aujourd’hui est un jour férié ici. Nous établissons notre camp à Rainbow Valley campground, au coeur de la ville, puisque nous avons rendez-vous avec Dan et Wayne chez 4Wheel Auto demain matin pour nous occuper de quelques items qui requierent un peu d’entretient sur No4 avant le Yukon et de l’Alaska.
Encore une fois, nous nous faisons surprendre. Un centre de ski. Nous campons au pied d’un centre de ski en pleine ville d’Edmonton! OK d’accord, ce ne sont pas les Alpes mais quand même, on n’aurait jamais cru qu’on visiterait un centre de ski dans les prairies!
J’éteins No4, on s’enregistre à l’office, retourne à No4 et je re-démarre. Ou du moins j’essaie… Le moteur tourne, tourne, tourne mais ne démarre pas. Il ne tousse même pas, ne fait aucun effort, rien. Tourne, tourne, tourne… rien. Il est mort, Jim.
J’ouvre le capot, j’enlève le bras qui relie l’EDIC à la pompe d’injection (EDIC= Electric Diesel Injection Control), je fais un nouvel essai et boom, ça démarre!
Diagnostique: Le moteur du système EDIC est kapout.
No4 fonctionne donc normalement maintenant sauf que, pour couper le moteur, je dois ouvrir le capôt et l’arrêter manuellement directement sur la pompe d’injection. Heureusement qu’on a rendez-vous chez 4Wheel Auto. Les gars vont s’occper de ça.
Voici la place:
J’opte finalement pour un système de contrôle d’alimentation en fuel très basique qui consiste en un seul câble activé à la main. Simple, fiable, ça marche super bien.
Pendant que Wayne installe le câble, les gars s’occupent des freins, des joints universels, des joints d’étanchéité, etc ,etc…
Après les premiers 2000 kms environ, j’ai noté un changement dans le son du moteur de No4. Les valves commençaient à claquer un peu. Je me suis dit que ça devait être normal sur un moteur neuf qui se dégourdit tranquillement, d’autant plus que les performances et l’économie étaient en constante amélioration. Un petit ajustement de valves, c’est tout que je me suis dit. Mais un peu plus loin, le son de l’échappement à aussi changé. Je pouvais maintenant clairement entendre un pouf, pouf, pouf à chaque révolution du moteur… Hummmm, moins bon, ça.
J’en parle avec Wayne et on enlève le couvercle du compartiment à soupapes (couvert de valves, en français) pour découvrir… Ceci:
Deux culbuteurs sont complêtement saisis. Après investigation, nous trouvons que tous les culbuteurs (rockers) sont au moins partiellement saisis dû à un manque d’huile.
Il appert qu’aucune huile ne se rendait à la partie supérieure du moteur. On a roulé 4000 kms sans aucune lubrification du haut du moteur.
C’est à ce moment que Wayne à dit:
« Je regrette, il n’y a pas de solution facile à ça. Je suis désolé. »
À suivre…