Dan’s the Man
Les travaux de remontage sont arrêtés puisqu’on arrive pas à trouver de bearings de rods. Dan, de 4Wheel Auto à Edmonton, est l’homme de la situation. Il nous sauve la vie en m’envoyant son dernier, sûrement LE dernier kit de bearings de rods (bielles) au Canada! Moins de 24hrs plus tard, les bearings sont ici et le travail peut reprendre.
Minnie est toujours prête à porter assistance.
Pompe à eau, timing gears, couvercle, harmonic balancer: Check. Hey! Ce truc commence à ressembler à un moteur!
Glow plugs, nouveaux injecteurs, pompe d’injection, etc… Check.
…Et finalement, l’heure vient où nous sommes prêts à descendre le moteur neuf à sa place. Notez comment le moment est sérieux…
Il est minuit et on s’apprête à installer le 2H dans son nouveau nid.
Plus d’une heure de lutte nous opposant au moteur de 700 lbs est condensée dans le clip qui suit, le problème étant la difficulté à aligner moteur et transmission.
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TAH DAAAAAAAH!
Évidemment, ce n’est qu’au moment où nous en sommes rendus à boulonner le moteur en place qu’on se rend compte qu’un des supports de moteur c’est séparé et est inutilisable. N’ayant pas de support de Land Cruiser série 40 en main, nous devrons modifier un support de série 60 pour le remplacer. Ce n’est pas compliqué mais il est 1:30 du matin et ça devra attendre à demain.
Vers 11:00, le lendemain dimanche, le nouveau 2H est tout boulonné et fin prêt à faire feu. Espérons le…
En comptant le temps passé à chercher des pièces (soit à l’extérieur ou éparpillée dans le garage) et le temps passé à remonter le moteur comme tel, cela fait un peu plus de deux weekend complets que nous passons dans le garage. Nous y avons mangé, bu, enfin tout sauf dormir…
Au cours de la prochaine semaine, je finirai de reconnecter fils, boyaux et autres gugusses et remplirai le 2H neuf d’huile et de liquide de refroidissement.
Deux semaines plus tard, c’est l’heure. L’heure de tourner la clef et de savoir si notre travail sera couronné de succès. Partira-t-il? Partira-t-il pas?
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Victoire! Et déprime…
Comme on peut le voir sur la vidéo, non seulement le moteur fonctionne mais une fois l’air chassé de la tuyauterie, il roule doux en plus. Le seul hic (enfin ce qu’on croyait être le seul hic…) étant un senseur de basse pression d’huile incompatible (24V vs 12V) qui coupe sans cesse le moteur malgré une excellente pression d’huile. Une vache à remplacer, ce truc.
Une heure plus tard, No4 ronronne comme un chaton et nous partons même faire un road test tel quel, sans phares ni capot.
Le verdict? Doux comme un agneau, et beaucoup plus silencieux qu’avant dû aussi en partie à la membrane Dynaliner que j’ai installé sur le firewall.
Dès notre retour, on remarque une fuite d’huile provenant du couvercle d’aluminium du refroidisseur d’huile.
« Pas de problèmes, que je dis, on va le resserer un peu ». Mais voilà; plus on serre et plus ça coule. Au point que ce n’est plus une légère fuite mais bien une coulée d’huile qui laisse une traînée continue au sol… Après un examen plus approfondi, on constate qu’il y a une fissure dans le couvercle au travers de laquelle l’huile s’infiltre sous la pression.
Enlever ce couvercle est une MÉGA-EMMERDE (En Québécois: Une crisse de job!)
Démarreur, moteur d’EDIC, batteries, tuyaux d’injection, pompe d’injection, boyaux de radiateur, filtre à huile, etc, doivent tous être enlevés d’abord… Probablement une bonne journée de travail en vue…
Petit moment de découragement…
La décision est prise « d’emprunter » un couvercle à un des autres moteurs qui étaient inclus dans le deal et que Gilles reviendrait me donner un coup de main le weekend prochain.
Comme prévu, c’est une journée complète que nous avons passé au garage mais le « nouveau vieux » couvercle est ré-installé et le moteur est maintenant pleinement fonctionnel. J’imagine que des « épreuves » semblables font partie de l’Aventure et confirment qu’une Aventure comme celle de Landtrek commence looooongtemps avant que l’on quitte la maison…
G.E.C.
Avoir confiance en lui était la bonne chose à faire. Je considère maintenant Gilles-Étienne Côté comme l’un des mes meilleurs amis. Les 200 kms aller-retour qui séparent sa résidence de la mienne ne l’ont pas empêché, pas plus que la grippe, les tempêtes de neige ou de verglas, de venir passer de très monbreuses heures dans mon garage, à travailler sur ce moteur. Il est si passionné qu’il en oublie de s’arrêter, travaillant de 8:00 am le samedi à 2:00 am (OUI, 2 heures du mat.) dans la nuit du samedi au dimanche pour reprendre de plus belle dès 8:00 le dimanche matin! Définitivement, il occupe maintenant une place très importante dans l’Aventure Landtrek.
Merci Gilles.