De DSO (Dieu sait où) à H.V.-G.B.
Le matin s’éveille sur de lourds nuages et une brise glacée. On ne se doute pas encore que c’est ce que Miss météo nous réserve pour à peu près tout le reste du voyage…
Un bon déjeuner cuisiné sous l’abri (ouaip, il a tenu le coup!), et nous sommes en route pour le dernier stretch jusqu’au boutte de la route.
On roule, roule et roule toujours quand, tout-à-coup…
Le soleil ré-apparaît…
L’asphalte ré-apparaît…
…Puis…
YESSSS !!!!! Impossible d’aller plus loin. Nous sommes au boutte de la route!
Extrait d’un article de Wikipédia sur Happy Valley – Goose Bay:
»Climat:
Happy Valley – Goose Bay démontre un climat subarctique marqué par des hivers longs, froids et très enneigés, et des été courts et doux. L’automne et le printemps y sont très brefs ne durant que quelques semaines. Les maximums de température moyens demeurent sous le point de congélation 5 mois par année et les minimums, 8 mois. Les chutes de neige y sont très abondantes, en moyenne 460 cms (180 po) par an et peuvent survenir en tout mois de l’année à l’exception de Juillet et Août. À 950 mm (37,4 po) par an, les précipitations en général sont aussi très importantes pour une ville située à cette latitude. «
De Kossé? Il neige à l’année ici? Oh! Jamais en Juillet ou en Août!… Mais c’est que… On est en septembre, là… J’imagine que ça veut dire que ces gros nuages noirs pourraient nous enterrer de poudre blanche à tout moment dans ce cas-là… Hum…Je ne pense pas qu’on reste très très longtemps à Happy Valley…
Nous trouvons un terrain de camping (croyez le ou non…) et on s’installe. Pour notre seule et unique nuit à H.V.
On célèbre le matin avec un déjeuner de style « all you really can eat »!…
…Puis, on pacte nos p’tits pis on sacre not’ camp… Pour aller explorer un peu les environs. C’est alors que nous découvrons qu’une route, qui est presque complétée, reliera bientôt Happy Valley à Cartwright et ultimement à Blanc Sablon où elle finira en cul-de-sac. Ceci fera de Cartwright la ville Canadienne la plus éloignée au nord-est qui soit atteignable par une route…. Et… Soudainement, Happy Valley – Goose Bay ne sonne plus aussi exotique ou extrème qu’avant… On ne l’a donc pas atteint, le fameux boutte de la route…
Le nouveau tronçon doit ouvrir au public dans quelques semaines donc, il certainement carrossable en Landcruiser à l’heure qu’il est…
Nous trouvons le pont qui marque le début de la nouvelle section et faisons quelques kms de route neuve, question de voir dans quel état elle est. Ça semble tout-à-fait acceptable pour les deux camions. Mais, après de rapides calculs, nous devons nous rendre à l’évidence, on n’a tout simplement plus assez de temps pour faire les 1600 kms supplémentaires (aller-retour). Tristesse.
Je suppose que ça veux dire qu’on devra revenir dans le coin, un jour…
C’est ainsi que nous faisons demi tour, pointons nos véhicules vers le sud-ouest et entamons le voyage de retour avec la satisfaction, tout de même, d’avoir atteint notre but premier. Et pratiquement sans avaries en plus! C’est bien.
On avait été chanceux jusqu’à maintenant, en ce qui a trait aux moustiques. On en avait vu mais vraiment rien d’extraordinaire. Mais au retour, notre chance tourne…
Nous nous arrêtons pour la nuit près d’un petit camp de chasse et… C’est inimaginable! Les petits vampires nous rendent fous! Notre meilleure option est tout simplement de demeurer à l’intérieur mais si/quand nous devons sortir alors, un masque en moustiquaire, des gants, des pantalons longs et un coupe-vent et des bottes sont une nécessité autrement ces monstres vous piqueront au travers votre T-shirt et vos bas… Le mieux est de rester dans le camper et de les regarder s’amasser par zillions dans les fenêtres en moustiquaire… Ah! Qu’il est bon d’avoir un endroit à l’intérieur…
Notre retour se déroule donc sans événements majeurs à part le fait que nous avons amplement la chance de tester la capacité de notre équipement à résister à des routes défoncées, de nous tester à survivre à des moustiques mangeurs d’hommes et à une pluie qui n’en finit plus de tomber… Jour, après jour, après jour…
Cartes
Région générale:
Un peu plus détaillée:
Nos conclusions:
Malgré que ce fut un voyage relativement facile et de type vacances, il nous a donné l’opportunité de faire l’expérience de qui fonctionne vs ce qui ne fonctionne pas autant avec le camion qu’avec notre équipement personnel.
Le camion:
Ce qui marche:
- Fiable
- Consommation de fuel acceptable
- Un certain degré de confort (comparé aux quads)
- Excellente résistance aux vents
- Camper étanche à la pluie (sérieusement testé)
- Étanche aux moustiques (jusqu’à un certain point…)
- Combo fridge – réchaud: un gros plus
A besoin d’être amélioré:
- Le moteur 2H héritera d’un turbo
- Une deuxième façon de lever le toit est nécessaire
- On doit ré-organiser l’intérieur du camper de façon à pouvoir s’asseoir/dormir/manger à l’intérieur avec le toit baissé
- Le camper a besoin d’isolation
- Installer un système de chauffage
- Installer plus de lumières dans et autour du camper
- Des sièges à suspension seraient un gros plus
- Rendre le camper étanche à la poussière
- Un évier serait un ajout important
- Rendre la cabine du camion étanche à la pluie
- La circuiterie électrique en générale a grand besoin d’être améliorée
L’équipement:
Marche:
- Équipement de préparation des repas en général
- Toilette portable
- À peu près tout le reste, vraiment
Marche pas:
- L’abri moustiquaire (bien que très utile, il est trop encombrant et trop lourd, il sera vendu)