Valpo
À Valparaiso, je me trouve un petit coin, supposément tranquille. En ville, on prend ce qu’y a. Un club de pêcheurs où il y a un grand stationnement, tout près du centre-ville, avec douches à l’eau froide et toilettes dégueulasses avec plancher recouvert d’eau, le tout pour 5000pc ($10/nuit).
Ouaip, ça me va!
On a convenu, Liu et moi de nous rencontrer ici. Elle connaît l’endroit.
Bonne référence…
Elle arrive avec un tout petit peu de retard (genre 2h, 2,5h…), tôt en après-midi.
Elle me fait effectivement faire une intéressante tournée de la vieille ville qui, ma foi, pourrait ressembler au vieux Montréal par endroits.
Il fait suuuuper beau.
Une bière sur une terrasse ici, un lunch sur une terrasse là-bas, le tout sans que je ne puisse même sortir mon porte-feuille. Je suis surpris, un peu mal à l’aise mais… Je me laisse gâter.
« C’est moi qui t’ai invité. » Dit-elle.
Porte-feuille ou pas, Liu est charmante. Aaaaah que c’est bon d’être en aussi bonne compagnie. Que ça fait du bien. Il me semble qu’il y a longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien. Nous arpentons les rues de la ville avec Minnie sous un soleil radieux. Nous passons une belle journée et une excellente soirée. Merci Liu.
Le lendemain, je file chez les parents de Gonzalo. Ouf, pas évident de négocier les dédales de minuscules rues toutes croches et super étroites de ce quartier (qui est en fait partie de Vina del mar) mais j’y arrive. Avec l’aide de Gonz qui vient me chercher…sur la rue voisine…
Je suis acceuilli par les parents comme un membre de la famille. Du bon monde. Simples et recevants au max. Dans No4, j’ai tout ce qu’il me faut pour bouffer et tout ça, mais impossible de refuser les invitations des parents…
Je passe trois jours avec Cath et Gonz qui me promènent, eux aussi, un peu partout en ville. Encore une fois, avoir de la compagnie, c’est très agréable.
J’abuse un peu et je profite du wi-fi pour avancer un peu le blog (heureusement…) Du même coup, j’étudie mes cartes pour repérer la meilleure route à prendre vers le sud. Mes hôtes ainsi que des amis m’ont conseillé plusieurs endroits à visiter. Je constate que, que je le veuille ou non, je devrai passer par Santiago, mégapole de plus ou moins 6 millions de personnes, que j’aurais préféré éviter.
Hummmmm…Santiago…hummmm. Je connais quelqu’un là-bas, moi.
J’écris un mail à Liu et je lui fais part de mon plan:
Comme je serai à Santiago un jour de semaine, je pourrais la rencontrer à la fin de sa journée de travail. Elle est architecte et travaille dans un bureau du centre-ville. Elle sait déjà que les grandes villes me répugnent un peu (tout le monde le sait, je pense…). Elle est donc très surprise de cette proposition mais…
La réponse positive ne se fait pas attendre. On est d’accord.
Santiago
Le lendemain, je passe la prendre à son bureau. Qui a dit qu’il n’y avait pas de parking à Santiago?
Nous nous rendons au parc Métropolitain de Santiago. Nous passons une autre belle soirée. Et surtout, ne me demandez pas de quoi a l’air le parc…
Aucune idée.
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Le Chili
Le Chili est constitué d’au moins 4 pays en un.
Le nord désertique.
Le centre couvert de vallées fertiles.
Le sud, région de forêts et rivières.
L’extrême sud/Patagonie, pays de montagnes enneigées et de glaciers.
Moi qui aime la variété, je suis servi.
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Le sud
Plus j’avance vers le sud et plus le décors ressemble au Québec et au Canada. Si le changement du désert vers les plaines fertiles s’est fait pratiquement d’un coup sec, celui des plaines vers les forêts se fait beaucoup plus subtilement. Je vois de plus en plus de conifères, puis de maisons en bois plutôt qu’en ciment, puis je vois des maisons avec des cheminées, des publicités de scies à chaînes, du bois de chauffage empilé en cordées, etc, etc…
Ici, des balles de foin comme on en voit partout près de chez-nous.
Ici, les mois de Janvier et Février sont les deux mois de pointe pour les vacances estivales, comme le sont Juillet et Août chez nous. Le sud du Chili est extrêmement prisé des Chiliens pour son climat tempéré, ses forêts, ses lacs et ses rivières. C’est une région super touristique et super engorgée en ce mois de février…
La file d’attente à ce poste de péage s’étend sur des kilomètres…
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Mais, je trouve quand même des endroits sympathiques pour dormir tranquilo.
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Ici, à Villarica, sur les berges du lac du même nom, il y a une circulation monstre!
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Ici, la plage de sable noir de Pucon, plus tranquille en ce jour gris et frais.
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Puis, je descend un peu au sud de Osorno pour faire le tour du lac Llanquihue, en commençant par la ville de Frutillar.
On se croirait en Europe tant l’influence Germanique est évidente ici.
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Petite pause pour luncher avec vue sur les volcans.
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On fait un stop aux chutes de Petrohue.
Là où il y a du monde…
…Beaucoup de monde…
…À ce temps-ci de l’année, il y a plus de monde que d’eau, finalement…
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De retour à Osorno, je dois trouver un vet pour faire faire les maintenant traditionnels papiers dont Minnie à besoin pour traverser la prochaine frontière. Je dors en pleine ville pour faute d’un terrain de camping quelconque mais je trouve une clinique vétérinaire à quelques pas d’où je suis. Chanceux, Mme la vet me fait le papier en question pour grrrrrratis…
Sont ben fines, les Chiliennes, en fin de compte…
Le lendemain matin, je marche jusqu’au centre-ville où je dois trouver les bureaux du service de l’agriculture pour faire faire d’autres papiers. Après les avoir débusqués, en plein centro, dans une zone de construction, la gentille demoiselle (…) m’explique que je devrai revenir lundi car le type en charge n’est pas là aujourd’hui… Comme on est vendredi, ça veut dire passer genre trois jours en ville à dormir au bord de la rue… Pas terrible.
J’use donc de tous mes charmes (…) et je raconte toutes sortes de salades à la demoiselle en question pour tenter de la convaincre de trouver un moyen de faire les papiers aujourd’hui. Je lui explique que j’ai des amis qui m’attendent de l’autre côté de la frontière et que, comme ils ne peuvent pas me joindre, ils seront super inquiets de ne pas me voir arriver comme prévu…Ça, ainsi que d’autres histoires, semble faire effet puisqu’elle quitte son bureau puis revient au bout d’un moment en me disant que le papier serait prêt dans 30 minutes!
Curieux quand même comme c’était impossible voilà 15 minutes et que maintenant tout sera fait dans 30 minutes…Et sans pot-de-vin!
N’empêche que, sont ben fines quand même, les Chiliennes…
Je prend donc la route vers l’est.
À Entre Lagos; vue sur un volcan parmi tant d’autres…La différence c’est que normalement, le cône d’un volcan est presque toujours caché par des nuages dû à un micro climat généré par le volcan lui-même. Celui-là est plutôt joli.
Cette fois ça y est. On y est presque. l’Argentine, le dernier, le 15e et dernier pays.
Le tronçon de route entre Osorno, au Chili et San Carlos de Bariloche, en Argentine, est fabuleux. Déjà au Chili, mais encore plus une fois traversée la frontière. Bien sûr, il me faudra plus de 4 heures pour passer de l’autre côté dû au flot de touristes incroyable mais bon, une fois de retour sur la route, on oublie tout ça…
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Bienvenue à San Carlos de Bariloche, Argentina.
Dans les collines, tout près de la sortie de la ville, je me déniche un petit coin tranquille près d’une rivière.
En route, je vois ceci:
Quand je vous disais que ça ressemble à chez nous…
Bariloche, C’est la porte de la Patagonie. C’est là où tout change. Tout; le décors, la météo, la langue (enfin presque)…
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Dans le prochain épisode, la Patagonie, la fin…du monde.
À suivre…