L’asile à Uyuni
Le Dakar débarque à Uyuni pis c’est l’asile, pas à peu près…
…Le monde campent DANS la rue…
…La police aussi…Y doit faire chaud là-dedans..
Bien installé, celui-là.
Le spot de camping le plus safe et tranquille en ville. Ben quoi, y a pas de voisin proche!
Y a du monde au village.
Les stations services improvisées.
On trouve de tout au marché, pis on parle pas de coca-cola ici.
Près des bivouacs, les camions de support rentrent pour la nuit.
L’équipe Peugeot/RedBull possède 5 (cinq) camions de support Mercedes comme celui-ci qu’ils expédient par bateau d’Europe jusqu’ici en Amérique du sud juste pour la course. Sans compter le camion qui est dans la compétition. Combien ça coûte, ça? Et ce sont pratiquement toutes les équipes qui viennent de l’autre côté de l’Atlantique…
Y a aussi les autos/pick-ups…
…Les motos et les quads… Lui, je l’ai pris en photo, pas parce qu’il chevauche une CanAm mais plus parce que le pilote, c’est pu une jeunesse! Le Dakar, c’est la course la plus exigeante du monde. Y a de l’espoir pour les vieux!
Contrairement au Baja 1000 auquel j’ai assisté 2 fois, le Dakar n’est pas un sport pour spectateurs. Il n’y a aucune action en ville à Uyuni à part, la coca, l’ambiance et l’euphorie générale. Les pilotes ne font que traverser la ville en saluant les fans pour se rendre aux bivouacs.
Toute l’action se passe en dehors de la ville, sur le circuit. Pas de problèmes me direz vous, t’as qu’à aller te poster près du parcours quelque part et attendre que ça passe près de toi. Oui mais le hic c’est que le tracé n’est révélé aux équipes que durant la nuit avant le départ de chaque journée. Impossible de savoir où exactement passeront les bolides. Chanceux, j’ai pu voir de loin la traînée de poussière que laissaient les coureurs et me rendre sur place à temps pour voir le plus spectaculaire, les camions.
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Pour un bon selfie, tout est dans le timing. Un, deux, trois…Pèse sul piton!
D’un autre angle.


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Bref, vous en avez vu autant que moi…
Fini les lunettes
De retour en ville, ça faisait un bon moment que je me demandais à qui je pourrais bien donner la dernière batch de lunettes que j’avais toujours avec moi. J’en avis laissé une bonne quantité chez French et Monina parce que Cynthia, leur fille m’avait dit qu’elle se ferait un plaisir de les remettre à un organisme qui en ferait la distribution à ceux qui en avaient besoin. Par contre, il m’en restait toujours une batch.
Puis, j’ai vu cette église en passant.
Ça sentait le besoin à plein nez là-dedans.
J’entre-ouvre la porte et je demande:
« C’est bien l’église évangélique ici? »
Elles ont toutes l’air très gênées, « Euhhh oui oui. »
« Attendez-moi, je reviens. »
Et je vais au camion, chercher les deux sacs qui me restent.
De retour, je leur donne les sacs en expliquant de quoi il s’agit. Elles ont toujours l’air aussi gênées et personne ne parle vraiment. Je tourne les talons et ressort de la bâtisse. Une fois sur le trottoir, une des jeunes filles vient me chercher.
« Senor, senor! »
« Si? »
« Venga aqui, por favor. »
Et celui qui, je présume est le pastor de l’église, sort me serrer la main chaleureusement et n’en finit plus de me remercier. Ça ne doit pas leur arriver très souvent, des trucs comme ça, je crois.
Le pastor m’offre aussi un bol de soupe que je m’empresse d’accepter. La soupe est bonne et les gens sont gentils.
Pas l’air riche, hein. Je vide mon bol, remercie tout le monde et je me retire. Voilà. La remise des lunettes est terminée.
En mon nom personnel et surtout au nom de France; merci chaleureusement à tout ceux qui ont contribué. Vous avez aidé des personnes dans le besoin.
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Dans le prochain épisode, le spectaculaire salar d’Uyuni et la terrible route des lagunes.
À suivre…