En partant de Santa-Cruz, la vieille route de Cochabamba est pavée… par endroits… Étrangement, les rues dans les villes et villages sont souvent non-pavées. Comme ici, dans la charmante ville de Samaipata.
À Matara, je coupe plein sud vers Valle Grande, où l’asphalte s’arrête officiellement.
Et c’est probablement une heure de piste défoncée plus tard que le support de boîte de toît casse pour la zillionnième fois.
Ça devra tenir jusqu’à Sucre. je ne vire pas de bord.
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Sans même le savoir, je me retrouve sur la « route du Che ».
Saviez-vous que Che Guevarra fut exécuté (assassiné?) ici, dans les montagnes de Bolivie?
La Higuera n’est qu’à quelques kilomètres mais voici un spot des plus sécuritaires pour camper. Rien ne peut m’arriver ici. J’ai la protection absolue.
Bienvenue à la Higuera…
…Où TOUT a rapport au Che.
J’ai pu me faire prendre en photo avec le Che. Je le pensais pas aussi grand….
Et voilà, c’est ici, dans cette minuscule école d’une seule classe que, vers 11:00h, le matin du 9 octobre 1967, Che Guevarra et son premier lieutenant, qui avaient été fait prisonniers la veille après un dernier combat, furent froidement exécutés par l’armée Américaine alors qu’ils portaient toujours leurs liens.
« Je préfère mourir debout que de vivre à genoux. » Che
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De retour sur la route, je constate que le Canada aide la Bolivie dans certains projets. C’est bon ça. La Bolivie en a besoin.
Je m’arrête pour camper en plein désert, près de Tomina et j’ai droit à tout un spectacle sons et lumières ici. Probablement un des pires orages que j’ai connu durant le voyage. J’ai à peine le temps de lever le toit et de me réfugier à l’intérieur avant que ça ne tombe. Entre les coups de tonnerre, je peux entendre des détonations d’armes à feu, parfois fortes. Comme des coups de canon… Le Che serait-il revenu?
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Près de Tarabuco, je me range sur le côté de la route pour étudier le GPS. Une moto s’arrête sur la route, à côté de moi. La route est un parking normal, ici. C’est David, un Yankee du New-Hampshire qui s’en va vers le sud sur sa rutilante Yamaha WR 250.
Encore une fois, LA question à propos de voyager seul revient et, encore une fois, les larmes aussi. David dit que nous devons « moving forward » (ex slogan de Toyota qui signifie genre « aller de l’avant ») et je propose d’aller luncher au village quelque part. Après un repas décent et une conversation agréable, on convient de se retrouver à Sucre.
Me voici, retardant le traffic (ça arrive tout le temps) en chemin pour Sucre.
Bienvenue à Sucre, la capitale de Bolivie.
Premier arrêt? Chez le soudeur bien sûr (ça arrive tout le temps).
En toute honnêteté, je dois dire que, une fois passé les vidanges, Sucre n’est pas si mal. Spécialement le centro avec ses décorations de Noël assez élaborées.
Même sans décorations, j’aime bien cette photo.
J’arrive au Pachamama hostal..
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Mon parking pour les prochains six jours.
À suivre…