Minnie
D’abord un petit update sur la situation de Minnie. Je suis ravi de vous confirmer qu’elle se porte beaucoup mieux. C’est assez incroyable, la vitesse à laquelle elle a pu récupérer après avoir frôlé la mort. Seuls les endroits où elle a été rasée laissent voir qu’il s’est passé quelque chose. Ça, ainsi que les nouveaux poils blancs de son visage… Espérons que les médicaments sauront rétablir l’équilibre des enzymes de son foie. Ça devrait aller puisqu’elle mange tout-à-fait normalement depuis plusieurs jours maintenant.
Bienvenue Math, Jess et…
Une semaine, ça passe vite en simonac quand on se revoit après 3½ mois. Nous avons accueulli les jeunes à l’aéroport de San Diego et les avons ramenés à San Felipe (dans une voiture louée, à quatre places, bien sûr) où nous avons tous profité d’une semaine complète de bon temps, bonne bouffe, en compagnie de nouveaux amis. La vraie vie, quoi. En quelques images: Je vous présente Math, Jess et le petit Ninja (C’est comme ça qu’ils appellent le petit garçon qui est toujours en construction). Maman est bien fière.
Notre maison pour la semaine.
Une petite promende sur la beach avec Minnie.
Jess sur la beach…
…Et les montagnes de San Felipe.
On amène les jeunes à Puertocitos, petit village que l’on affectionne particulièrement pour son parc turistico avec ses hot springs et ses palapas sur la baie
Where’s the beer?
Cheers!
Pas facile, la vie à Puertocitos.
Petit village requiert petites installations.
Le lendemain, Jim nous amène, Math et moi, pour une petite randonnée guidée sur la Laguna Diablo.
Le rancho d’un dude Mexicain. J’aime le matériel utilisé pour fabriquer la cloture…
Laguna Diablo. Un lac asséché. Trippant à traverser au fond, en quad!
. Jose, 93ans, vit seul ici, près de la Laguna Diablo, dans un shack en contre-plaqué. Un peu comme Coco, il vend de la bière « ice cold » aux aventuriers qui traversent le lac en direction de nul part. Voici sa maison. Souvent, les gens lui donnent des trucs pour l’aider, comme par exemple les panneaux solaires qu’on voit ici.
Une photo de lui prise durant notre trip de quad en 2007.
On s’est presque senti coupables, presque, de se taper des filets mignons ce soir là. Rien qu’une bonne bouteille de vin n’ait pu nous faire oublier, par contre.
Photo de famille.
Le lendemain c’est un jour pour relaxer près de la piscine.
. Puis, nos amis Sharon et Jim, toujours aussi gentils et aimables, nous prêtent leurs quads. Nous en profitons pour aller explorer un peu les environs en commençant par la plage…
…Puis sur le haut de la falaise…
…Pour finir au…Dépotoir! On aurait dû amener notre guide!
En après-midi, nous sautons dans notre Rogue AWD et partons vers le désert pour aller chercher… Des coquillages!!
À environ 200 pi au-dessus du niveau de la mer et à un bon 23 kms de l’océan, au milieu du désert, vous trouverez des coquillages par centaines, sinon par milliers, incrustés dans la pierre friable de cette colline, preuve qu’il y a très longtemps, ce désert faisait partie de l’océan.
Mathieu a l’air de chercher la mer la plus près…
. Le jour suivant est la grosse journée pour nous quatre (cinq…) car c’est le jour de la course. Le légendaire Baja 1000 se déroule aujourd’hui. Environ 1250 miles (+/- 2000 kms) de pure folie entre Ensenada et LaPaz a des vitesses atteignant 80 m/h (130 km/h) à travers le désert et sur la route. La route qui demeure ouverte à la circulation normale, bien sûr… Vous ai-je dit que c’était de la folie? Debout à 5, nous quittons San Felipe vers 5:30h pour être bien certains de voir passer les premières motos à l’endroit que nous avons choisit la semaine dernière, soit à environ 100 miles du départ. Il faut environ deux heures pour rejoindre le km 79 sur la route 3 et nous arrivons juste en temps car le leader y passe à full throttle vers 7:45h.
Malheureusement, le nombre d’inscription de motos et quads a diminué énormément cette année, l’événement est donc passablement moins spectaculaire que ce qu’on avait vécu déjà. De plus, le délai entre le départ des dernières motos et des premiers camions est de près de six heures, ce qui est un peu ridicule. Bah, ça nous fait plus de temps pour savourer quelques rafraîchissements… Et puis soudain on l’entend. Le son du premier Trophy Truck qui approche. C’est incroyable. Il hurle litéralement comme un animal enragé. Ça pourrait ressembler au son d’une voiture de NASCAR qui arrive. Sauf qu’il n’y a pas d’asphalte, pas de route. À peine un sentier bourré de bosses. Bientôt les cris de l’engin se mêlent au bruit que fait l’hélico qui le guide sur le parcours. Pour un temps, on ne voit toujours pas le camion mais on peut très bien voir le sentier de poussière brune qu’il soulève en s’approchant. Math est plutôt sidéré: « What the fuck…? » Tout-à-coup: Ça Math, c’est un Trophy Truck.
850+ HP ouvert au fond, à une vitesse moyenne de 60 m/h (100km/h), planant litéralement sur un sentier couvert de bosses et de trous parfois jusqu’à 3 pi de profonds, il arrive et repart en une fraction de seconde. Puis, seule la poussière demeure…
Les Trucks se succèdent ensuite à un rythme constant.
. Il y a plusieurs classes de véhicules. Pas toutes aussi puissantes que les Trophy Trucks mais certainement toutes aussi spectaculaires! Celui-ci pilotait comme s’il pouvait voir où il allait !
Quelqu’un a besoin d’un ride pour aller à LaPaz? Seulement 1150 miles d’ici…
France ne m’avait pas dit qu’elle travaillait au puit de cette équipe???
. Voici quelques secondes à peine de l’action pour tenter de vous donner un aperçu de la folie !
Un autre quelques secondes…
Une autre catégorie de véhicules.
. Vous voyez le style? Quelques centaines de pilotes (+/- 300) tous plus fous les uns que les autres. C’est assez impressionnant lorsqu’un bolide en double un autre là-dedans. L’idée c’est de klaxonner, de claironner une sirène genre sirène de police ou tout simplement de rentrer dans le derrière du véhicule qui vous retarde jusqu’à ce que celui-ci débraque du sentier et vous laisse passer. Assez spectaculaire. . Vers la fin de la course, il y a un peu moins de traffic et nous avons la chance d’observer alors qu’un camion s’arrête à un puit improvisé pour vérifier ce qui se passe avec l’essieu arrière qui fume et qui fuit l’huile. Une fois que le camion est reparti (toujours avec son problème), le joyeux groupe de Mexicains nous invite à bouffer des tacos de carne avec eux. M: « Certainement! Avec plaisir! Merci beaucoup! » On jase un peu puis on s’en tape un autre, celui-ci sans la tite sauce « pourrrr les vrrrrais hommes » par contre… C’est pas de la sauce, c’est du feu en bouteille. Les Mexicains adorent vraiment cette course. Ça les rejoint totalement. Certains campent près du parcours la nuit d’avant, d’autre campent aussi la nuit suivante mais tous arrivent avec beaucoup de bouffe, boissons et joie de vivre. Merci les gars!
. Le soleil est déjà sous l’horizon et il reste toujours plusieurs voitures à venir dans plusieurs catégories (comme les VW coccinelles stock) mais nous décidons de lever le camp étant donné qu’on a encore un bon deux heures de conduite devant nous pour le retour. Et tout le monde sait qu’il vaut toujours mieux conduire le moins possible la nuit au Mexique… . Au matin, nous avons tous de la difficulté à croire qu’il y a déjà une semaine que les jeunes sont avec nous. Nous chargeons l’auto et prenons la direction de l’aéroport de San Diego où nous les laissons avec quelques larmes de la part de France… Merci beaucoup d’être venus nous voir, ça nous a vraiment fait plaisir! À bientôt!
Au revoir!
À suivre…