Thank you.
D’abord et avant tout, je voudrais remercier le président des États-Unis d’Amérique.
Merci de ne pas nous permettre de devenir des citoyens Américains.
Parce que s’il nous était possible de demeurer aux USA, nous deviendrions alcooliques instantanément!
C’est pas sérieux! $8.00 pour une 24 ! Alcolos instantanés!
À la frontière; Sumas, Wa.
Douanier: « …Et vous voulez aller jusqu’où avec… Ça?? »
M: « Euuuhh, en Argentine… »
Douanier: « …Bonne chance… Bon voyage! »
23 minutes en ligne; 2,3 minutes à l’isoloir et on est repartis!
Et puis soudain, BOOM, ça vous frappe en plein visage!
Comment font-ils pour garder le prix de la bière aussi bas?!?
Diversité…
…Est le mot clé ici. Diversité dans les prix autant qu’au niveau du décor…
Dû à l’agilité et à la puissance extrême de No4 (…), on décide de rester loin des autoroutes et de s’en tenir le plus possible aux routes « secondaires ». Donc, en partant de Sumas, on essaie de suivre la route 9… Mais on se fait continuellement ramener sur l’autoroute I 5…
Alors on la prend. Mais seulement jusqu’à Everett où on saute sur la route 2. Et, à partir de ce point et jusqu’à Boise, Idaho (1300 kms, 804 mil), nous resterons sur des routes à voie simple. Ces routes permettent aussi de prendre des clichés beaucoup plus intéressants.
Les photos suivantes ont toutes été prises durant la même journée et toutes dans l’état de Washington. Et quand on connait la rapidité légendaire de No4, on sait qu’on ne peut franchir qu’une distance disons…Limitée par jour…
Franchir des chaînes de montagnes…
…Et suivre le long des rivières le matin…
…Voir des rochers à nu le midi…
…Puis des champs agricoles au début de l’après-midi…
…Puis traverser des régions très arides, presque désertiques vers l’heure du souper…
…Pour finir à notre site de campement pour aujourd’hui, près de la rivière Snake. (Photo prise le lendemain matin)
Nous trouvons l’Idaho, puis l’Utah, puis l’Arizona toutes aussi intéressants et diversifiés. Bien que je doive mentionner que nous étions familier avec ces trois derniers, puisque nous y avons déjà séjourné (Voir quadtrek.net)
Une autre étape importante.
J’imagine que se trouver à mi-chemin entre le pôle nord et l’équateur signifie que nous avons compléter environ 1/4 de la distance totale nord-sud de notre voyage… Prochaine étape; l’équateur?…
On s’installe du long le la rivière payette ce soir. Route 55 au nord de Boise, Id.
Au matin, on roule dans le canyon au fond duquel la Payette coule…
…Et soudain, les murs du canyon s’aplatissent… (9:58am vs 10:19am)
…Et nous arrivons à Boise. À partir d’ici, on décide de prendre les autouroutes I 84 et I 15 puisqu’on ne voit aucune route secondaire qui aille dans la bonne direction.
Nous couvrons une bonne distance en relativement peu de temps sur la 84 mais notre principal problème apparaît bientôt comme étant de trouver un endroit intéressant où camper qui soit accessible directement de l’autoroute…
On regarde, on scrute, mais les seules sorties existantes conduisent vers des terres agricoles. Aucune sortie ne donne accès au « désert ».
Sur la carte, il semble y avoir un petit chemin qui longe l’autoroute, un genre de voie de service. On prend donc la sortie 254, passe au-dessus de la 84 mais on continue tout droit au lieu de prendre cette voie de service et BINGO: Bienvenue sur les terres publiques du « bureau of land management ».
Cette photo est prise à environ 1/4 de km de l’autoroute!
L’endroit est suffisamment tranquille pour y prendre une bonne douche le matin!
La chaleur est accablante aujourd’hui, alors qu’on traverse Salt Lake City sur la I 15. Pas vraiment plaisant. Mais l’Utah nous récompense bientôt en nous présentant des décors parmi les plus spectaculaires du voyage à date.
Une pause bienvenue… À l’ombre!
Nous repartons puis arrêtons de nouveau peu après, tous les trois épuisés par la chaleur.
Nous connaissons Moab, Utah pour y être allé à la fin de l’Aventure Quadtrek mais on s’y retrouve aujourd’hui suite à une erreur/malentendu. Moab, c’est la Mècque de tout ce qui concerne le hors-route et le point d’accès des parcs nationaux Canyonland et Arches, ni l’un ni l’autre desquels nous ne visiterons cette fois-ci.
Vous savez pourquoi. (Sinon cliquez ici)
On est toujours à la recherche de façons de rendre notre vie plus excitante. C’est pourquoi nous choisissons l’endroit avec l’affiche « No camping » pour camper. Cool.
Ça pourrait bien être ce qui reste du dernier type qui s’est fait prendre à camper ici…
Malgré le fait que nous n’avions pas l’intention de venir ici, nous aimons tellement la place que nous décidons de rester pour la journée. C’est la beauté de NE PAS AVOIR D’HORAIRE! C’est la beauté de ce trip!
Sur la 128, juste au nord de Moab.
Et une autre belle journée passée à faire… pas grand chose… qui s’achève.
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Aujourd’hui, 18 sept, on prend possession d’une des laundromat de Moab et on fait bon usage de notre temps, pour faire changement. Marc tape à l’ordi toute la journée pendant que France fait le lavage.
Pendant ce temps, No4 travaille à agrandir son fan club.
Suivant les recommandations de l’un des fans de No4, nous décidons d’aller explorer Butler wash, accessible directement de la 163 entre la jonction de la 191 et Mexican hat rock.
D’après ce qu’on comprend, l’endroit est rempli de pétroglyphes et de pictogrammes (comme pétroglyphes mais peints et non gravés) pouvants dater de plusieurs milliers d’années. Il est sensé y avoir aussi plusieurs sites de ruines indiennes ici. Intéressant.
On roule un ou deux miles et profite amplement du décor mais on ne voit ni ruines ni peintures indiennes ou quoi que ce soit de semblable. On se choisit donc une place pour passer la nuit (facile, ya plein de beaux endroits), puis on part à pieds pour descendre au fond du canyon histoire de voir ce qu’on pourrait y trouver.
Il fait de plus en plus chaud à cette heure-ci et Minnie est la première de nous 3 à trouver quelque chose d’intéressant… Pour elle.
AAaaaaah! Y a rien comme se prélasser dans un bon bain rempli d’eau boueuse! Le bonheur!
Bientôt, nous retournons au camp, cartes mémoires vides, notre chasse aux ruines ayant fait chou-blanc.
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Il arrive à l’occasion, surtout pendant un voyage comme celui-ci, qu’on puisse rencontrer une personne qui nous impressionne fortement, peut-être même une personne qui impactera votre vie d’une façon tout-à-fait inattendue.
Sur le chemin vers la sortie du canyon, on voit quelqu’un arriver de la direction opposée… À vélo.
Il est 11:00 am et il fait près de 90*F (32*C). Le village le plus près est à environ 15 miles (25 kms).
On se dit qu’un type qui se promène à vélo ne peut être que quelqu’un de local. Peut-être sait-il où se trouvent les ruines?
On le regarde venir de loin et on se dit que ce doit être un jeune homme en quête de sensations fortes qui cherche un endroit où faire du « mountain bike » extrême ou de quoi du genre.
Mais non.
Le gars est pas jeune. Pas jeune pantoute.
Voici Chuck. Chuck Nash, 73 ans.
Chuck n’est pas tout-à-fait un « local » étant de l’Arizona, mais il a passé une bonne partie des 10 dernières années à explorer les environs et en particulier ce canyon, à pied et à vélo.
Pensez-vous qu’il sait où son les ruines? Je pense que oui.
Il nous explique que, à l’exception du décor, les touristes n’ont que rarement la chance de voir les choses les plus intéressantes ici, puisqu’ils ne descendent que très rarement de leur véhicule climatisé.
Les sites exceptionnels « se méritent », comme il dit. Vous devez être prêt à faire les efforts nécessaires pour voir les meilleurs, les plus rares, les endroits uniques.
C’est pour ça qu’il explore à pied. Prenant le temps de chercher des choses.
Et c’est pour ça qu’il en trouve.
Il nous montre une photo d’un des sites les plus spectaculaires qu’il ait vu. Des ruines d’une maison ancienne, ou peut-être était-ce un fort assurant la défense de la tribu. Les reste de la construction sont jûchés à environ 100 pieds du sol, tout en haut d’une formation rocheuse. Ce qui en fait un site aussi spécial c’est le fait que la formation rocheuse en question se dresse seule, complètement détachée de la falaise derrière elle. La seule façon d’y construire quoi que ce soit serait d’y grimper à l’aide de cordes (style alpinisme) et d’y monter les pierres nécessaires…
Pour Chuck, trouver des endroits comme celui-ci justifie l’effort requis.
Il sait très bien qu’il courre des risques. Il y a les serpents à sonnettes, il y a la chaleur extrême, le manque possible d’eau potable, etc… Mais, il est prêt à faire face à ces risques pour se retrouver là où il aime le plus être. Ici.
Chuck: « On pourrait passer sa vie entière à fouiller ici et on aurait vu que le début. Je n’ai à peine que gratté la surface. »
Dans une certaine mesure, nous partageons le point de vue de Chuck. On SAIT que l’on fera face à des risques, ici bien sûr, mais encore plus quand nous serons au Mexique et en Amérique Centrale et du sud. Mais ce sont des risques calculés auxquels nous sommes prêts à faire face si c’est un pré-requis pour aller où nous voulons aller. Selon nous, ils ne constituent pas une menace assez importante pour nous empêcher de partir.
Au revoir Chuck. Au plaisir!
Sortis du canyon et de retour sur la route, nous pouvons admirer plusieurs autres formations rocheuse très cool.
Toutes celles-ci à l’intérieur d’un délai de 20 minutes…
De kossé? France a engagé un chauffeur arabe? Mais non, Marc n’a pas changé de religion.
Il fait une chaleur d’enfer dans le camion et c’est le temps de partir la clim (pré-historique).
Tu mouilles la guenille, tu portes la guenille et aaaahhhh, la fraîcheur!
On aperçoit sur le bas côté de la route une affiche temporaire qui dit « scène d’accident » alors je relâche l’accélérateur (Est-ce vraiment nécessaire que j’aille encore moins vite?)
Il s’agit d’un petit avion stationné juste à côté de la route.
Je décide de croire que le pilote a eu des problèmes majeurs et a été forcé d’atterrir SUR la route quelques instants avant que nous arrivions pour ensuite arriver à se stationner de façon à ne pas nuire aux autos qui passent.
Il a dû avoir toute une frousse! Je crois même que ça sent un peu la m… quand on passe près de l’avion…
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La route 89 nous amène à la 89A et nous traversons Sédona puis Jérome.
Jerome, là où la rue passe à la hauteur de votre toit!
Jerome, là où No4 escalade les rues en 2e vitesse jusqu’en haut…
Jerome, là où No4 devient un barrage routier ambulant… La filée s’allonge derrière nous mais ils devront attendre. Si nous arrêtons ici pour les laisser passer, il ne sera plus question de repasser en deuxième; ce sera la première jusqu’en haut!
Sortis du village, on est pas sortis du bois puisque Jerome se trouve à (à peine) 1570 m (5200 pi) d’élévation tandis que le sommet de la montagne qui le porte pointe à 2142 m (7000 ft) !
En deuxième, c’est looooong…
Arrivés (finalement) à Yarnell, Az, on croirait tomber en bas de la planète. En seulement quelques kilomêtres, nous redescendons aussi bas que 800 m (2500 pi).
On atterrit au fond de la vallée en arrivant près de Phoenix à 400 m (1300 pi)… Et 38*C (100*F).
Maintenant rendus en Arizona, nous réalisons quelle distance nous avons vraiment couvert depuis que nous avons quitté Prudhoe Bay, il n’y a pas si longtemps. 7690 kms (4768 miles). On ne croirait pas avoir roulé, on croirait être tombés de l’Alaska !
Oui, nous avons fait pas mal de chemin. Lentement mais sûrement, et maintenant nous prenons une petite pause (plus ou moins deux semaines) avec notre bon ami Dave. Ceux d’entre-vous qui ont suivi notre Aventure en quad se souviennent sûrement de Dave.
Aussitôt arrivés ici, il devient évident que Dave deviendra instantanément notre commanditaire principal, si on peut dire. Sans élaborer sur les détails, je me contenterai de le remercier chaleureusement pour sa générosité. C’est grandement apprécié.
L’Arizona sera le dernier des États-Unis que nous traverserons avant d’entamer la seconde grande étape de notre Aventure.
Bientôt: le Mexique et l’Amérique Centrale.
Ça devrait être intéressant.
À suivre…